banner



Https Www.cerveauetpsycho.fr Sd Psychiatrie La-peinture-therapeutique-5126.php

Vous proposez à vos patients depuis plusieurs années des programmes thérapeutiques pour consolider une confiance en soi défaillante. Qui sont les personnes qui viennent vous voir ?

Des personnes de tous horizons. Le nombre de demandes est immense et dépasse de loin nos capacités d'accueil. Et on comprend pourquoi : qui n'a jamais rencontré des problèmes de confiance en soi à certains moments de sa vie ? Heureusement, pour la plupart des gens, ce ne sont que de petits épisodes de doute et d'hésitation qui jouent leur rôle dans la régulation de nos comportements : il n'est pas sûr que vivre dans un monde peuplé de personnes ayant une inébranlable confiance en elles serait très confortable ; il faut parfois une part d'hésitation et de retrait. Les patients qui ont besoin d'une thérapie sont ceux chez qui ce manque est durable, récurrent, et a des conséquences profondes sur leur vie. Dans leurs demandes de rendez-vous, ils parlent de blocages, d'inhibitions, de problèmes pour s'affirmer. Quand ces blocages durent, il est bon d'envisager une thérapie.

Comment guérit-on une confiance en soi défaillante ?

La première chose à faire est de savoir s'il s'agit d'un problème d'affirmation de soi ou d'estime de soi, car en fonction de l'un ou de l'autre le niveau d'analyse ne sera pas le même.

L'affirmation de soi se situe sur le plan des compétences relationnelles : la personne affirmée est à l'aise en société, elle sait prendre la parole quand il faut, adapte le ton de sa voix aux circonstances (ni trop fort, ni pas assez), sait donner son avis dans une réunion, demander son chemin dans la rue, négocier un salaire, accepter un compliment sans bafouiller, se défendre si on la critique. En somme, c'est la capacité à défendre ses droits, ses besoins et ses désirs tout en respectant ceux des autres.

Dans le domaine de l'affirmation de soi, on repère trois types de comportements : les comportements passifs (la personne ne s'affirme pas assez, elle « se laisse marcher sur les pieds », ou ne défend pas assez ses intérêts, pour schématiser), agressifs (elle s'affirme trop, elle « marche sur les pieds des autres ») et les affirmés (la juste mesure). En général, on observe chez la plupart des gens environ 20 % de comportements passifs et agressifs, et 80 % d'affirmés. Mais chez les personnes qui viennent consulter pour des problèmes d'affirmation de soi, ces proportions sont inversées : on observe alors 20 % de comportements affirmés pour 80 % de passifs ou d'agressifs...

La pyramide de la confiance a trois étages. Quand le problème concerne l'affirmation de soi en société, une thérapie comportementale suffit. Si l'estime de soi est touchée, il faut une thérapie de personnalité plus profonde. Quant à l'étage moyen, on peut agir dessus par le haut ou par le bas…

À quoi est due la prédominance de comportements passifs ou agressifs chez les personnes ayant un problème d'affirmation de soi ?

Ces difficultés remontent généralement à l'enfance. Très tôt, les parents, l'entourage, les professeurs fixent le niveau d'affirmation d'un enfant. Celui à qui l'on recommande toujours la discrétion et la réserve intègre ces comportements dans son registre fondamental. Et celui que l'on met sur un piédestal en lui inculquant l'idée qu'il est un être à part, aura tendance à marcher sur les pieds des autres. Certes, une part de génétique et de tempérament intervient probablement aussi, mais elle ne semble pas déterminante.

Comment peut-on améliorer son affirmation de soi ?

Lorsque le patient arrive, une discussion s'engage, au cours de laquelle le thérapeute cherche à localiser les problèmes que celui-ci rencontre. J'utilise par exemple un questionnaire d'évaluation quantitative validée au niveau international depuis 1971, l'échelle de Rathus, pour évaluer l'intensité des problèmes d'affirmation de soi. Les patients viennent souvent pour d'autres problèmes, comme l'alcoolisme, la boulime, la dépression ou une phobie sociale (timidité extrême). C'est seulement dans un deuxième temps qu'on leur trouve un problème d'affirmation de soi.

La thérapie elle-même est relativement brève et souvent pratiquée en groupe : les participants doivent s'entraîner à exprimer des demandes à d'autres, à formuler des besoins et à faire des critiques constructives. À l'issue de ces programmes de quelques semaines, le patient ressort transformé : il aborde son travail différemment, tout fonctionne mieux, il connaît les façons de se positionner vis-à-vis des autres. Lorsque le problème est comportemental, la solution est comportementale.

Outre l'acceptation de soi, peut-on intervenir directement sur la confiance en soi ?

Oui, mais le problème avec la confiance en soi est que ce n'est pas un concept scientifiquement bien défini. Du côté des questionnaires validés scientifiquement, on trouve ainsi les échelles d'affirmation et celles d'estime de soi, mais celles sur la confiance restent plus artisanales et mélangent en fait des éléments d'affirmation et d'estime. Les interventions directes sur l'étage intermédiaire de la pyramide, à savoir la confiance en tant que telle, sont très concrètes : le patient doit entreprendre des actions tournées vers lui-même, comme se présenter à un entretien même s'il sait qu'il ne sera pas pris, avec l'objectif de réussir quelques petites choses simples : avoir retenu l'attention de son interlocuteur, s'être senti à l'aise, sans pression, avoir constaté que les choses se passaient plutôt bien. L'essentiel est de ne pas être mis en situation d'échec, et de procéder par exercices pas trop difficiles. Et revenir en étant fier de soi.

Mais il existe des failles dans la confiance en soi qui ne sont pas uniquement d'ordre comportemental…

C'est là que l'on aborde la question de l'estime de soi. En réalité, estime de soi, confiance en soi et affirmation de soi sont trois étages de la personnalité qui vont de sa représentation profonde à son extériorisation en société. À la base de cette pyramide se trouve l'estime de soi, c'est-à-dire l'image que l'on a de soi-même. Tout en haut, à l'opposé, culmine l'affirmation de soi. Et entre les deux se situe la confiance en soi au sens strict, qui est la capacité à s'appuyer sur ses capacités personnelles, ses actes et ses décisions même si les autres ne sont pas concernés. Et cette couche intermédiaire se nourrit évidemment des deux autres, si bien que la confiance en soi est un édifice qui réunit ces trois composantes.

Donc, oui : il existe des problèmes de confiance en soi qui ne se réduisent pas à des difficultés de comportement. Notamment quand elles s'enracinent dans un problème d'estime de soi, lorsqu'une personne a une mauvaise image globale d'elle-même, la thérapie sera nécessairement plus profonde, plus longue et plus difficile. Les patients ayant une mauvaise estime d'eux-mêmes vous disent souvent : « Je suis nul, je ne vaux rien. » Ils se sentent inexistants, transparents, voire méchants ou toxiques. Et ils présentent souvent des troubles associés (dépressions, phobies, TOC…). À ce niveau, nous nous situons tout en bas de la pyramide du soi. Là où les transformations sont les plus difficiles.

Qu'est-ce qui crée des problèmes aussi profonds dans l'image de soi ?

Lorsqu'on creuse dans le passé de ces patients, on découvre souvent des épisodes fondateurs, que l'on pourrait appeler des événements qui peuvent être d'une certaine façon traumatisants. Typiquement, c'est l'exemple d'un jeune garçon qui, à l'âge où il commence à développer sa personnalité, se prend des taloches de son père à chaque fois qu'il essaie de s'affirmer ; à qui on dit qu'il est normal d'être bon à l'école (mais que l'on punit à la première mauvaise note) : l'image de soi, au lieu de se renforcer, devient hésitante. Avec de tels débuts, les mauvaises expériences ne s'arrêtent généralement pas en chemin : plus tard on trouve dans la trajectoire de ce jeune une humiliation sentimentale ; à l'école aussi, il se fait moquer à chaque fois qu'il passe au tableau... Et plus tard, au travail, il est souvent traité avec peu d'égards, voire manipulé. Sa vie est ensuite émaillée de tels épisodes où le regard des autres est vécu comme déstabilisant, et non rassurant. Chez lui, le manque de confiance en soi s'est construit au terme d'un apprentissage, au contact de situations perturbantes.

Peut-on malgré tout remonter la pente, changer l'image de soi et redonner confiance à ces personnes ?

Vous avez compris que dans de pareils cas, c'est la base de la pyramide de la personnalité qui est lézardée. Il va donc falloir, pour ces patients, engager une thérapie, non d'affirmation de soi, mais d'estime de soi. Ce type de thérapie est plus long, et peut durer environ un à deux ans. Il s'agit à la fois de faire ressurgir ce passé traumatique, et d'opérer ensuite un changement des schémas cognitifs qui se sont créés à l'occasion de ces expériences négatives. Un psychologue américain, Jeffrey Young, a largement développé la thérapie des schémas dans le champ des thérapies cognitivocomportementales.

Comment change-t-on ces schémas cognitifs ?

Dans ma pratique, je commence par écouter les problèmes concrets pour lesquels le patient est venu consulter. Nous parlons ici de souffrances ancrées dans sa vie présente, dans son quotidien, par exemple dans son activité professionnelle. Il peut s'agir de difficultés à prendre la parole en réunion, de bouffées de panique à l'idée de devoir présenter un projet à l'équipe de collaborateurs... Une fois ce travail accompli, il faut analyser la situation en détaillant les émotions et les pensées qui surgissent dans ces situations : peur, panique, angoisse – mais aussi sur le plan cognitif, des pensées comme : « Je vais bredouiller », ou : « Les autres vont m'attaquer avec des questions auxquelles je ne saurai pas répondre », voire encore : « Je perds mes moyens dans ce genre de situation. » En clair, cette démarche dévoile d'une part un schéma de sous-estimation de la performance individuelle, et d'autre part un schéma de surestimation du risque d'agression de la part d'autrui.

Au cours de l'étape suivante, je demande au sujet à quel autre moment il a vécu des situations de panique analogues. Il commence certes par répondre que cela s'est produit dans toutes les réunions, puis il commence à citer ses situations de traumatismes infantiles. Mon travail est alors de lui expliquer que manifestement cette réaction où il perd confiance se produit à chaque fois qu'il est exposé au regard d'autrui. Qu'il s'agit d'un schéma cognitif inconscient ancré dans ses premières années. Mais on ne peut pas refaire le monde, éliminer entièrement de tels schémas serait illusoire, toutefois le patient peut aborder ses situations présentes en tenant compte de cette donnée. Pour lui, c'est un moment de vérité ; celui où il prend conscience du fait que dans toute une série de situations professionnelles où il n'a pas su s'adapter, où il adopte des stratégies de fuite ou d'évitement, voire refuse des promotions, l'angoisse qu'il ressent vient de l'activation automatique d'un système cognitif très général qui associe le regard d'autrui à des réflexes de retrait, de peur et de panique.

Il comprend ainsi toute une série de malaises dans sa vie, comme ces crises d'angoisse une semaine avant un rendez-vous, la prise de bêtabloquants à un moment clé de la conduite d'un projet. L'important pour lui sera de savoir faire la différence entre la situation présente (des gens vont me voir parler en salle de réunion) et des épisodes de son passé (on s'est moqué de lui à l'école lorsqu'il passait au tableau), le tout afin de comprendre que ce qui s'est produit il y a trente ans n'est pas pareil que ce qui va arriver demain. Le patient ne pourra pas entièrement annuler son réflexe cognitif inconscient, mais il aura la possibilité de s'en créer d'autres qui le contrebalanceront.

Quels schémas cognitifs positifs peut-on opposer à ceux, négatifs, issus de l'enfance ?

La clé va résider dans la notion d'apprentissage. Tout d'abord, le microtraumatisme d'enfance est un apprentissage choc où le sujet se forge un schéma cognitif négatif de lui-même. Il va donc falloir lui opposer d'autres apprentissages que le sujet pourra faire dans sa vie d'adulte. Par exemple, lors de thérapies d'affirmation de soi, le patient peut s'entraîner à mettre en œuvre des comportements efficaces pour mieux affronter les situations problématiques, comme serrer la main aux personnes présentes dans la pièce, s'appuyer sur ses slides pendant la présentation, répondre aux critiques par des phrases adaptées, en concédant une faiblesse ou en disant que cela fait partie des aspects à développer… Ces apprentissages comportementaux portent toujours leurs fruits au bout de quelques mois. Mais outre leur aspect fonctionnel, leur avantage est de créer un autre schéma cognitif chez le patient, par exemple : « Je suis respecté par mes collègues sur la question de la stratégie de marketing pour l'entreprise. » Ce nouveau schéma, en coexistant avec les réflexes d'angoisse, change son estime de soi. En croyant qu'il peut infléchir son comportement en société et remettre en cause, lorsque les situations se présentent, le patient modifie l'image négative qu'il a si longtemps colportée.

Les thérapies fonctionnent-elles de la même façon dans le couple ?

Cela y ressemble dans les grandes lignes. Prenons l'exemple d'une jeune femme qui a constamment peur d'être quittée par son petit ami. Au fil des entretiens, cette personne révèle ainsi une angoisse d'abandon enracinée dans un épisode de son enfance : un jour, ses parents l'ont laissée seule à la maison sans la prévenir qu'ils rentreraient plus tard d'un apéritif chez des amis, et elle a vécu un moment de détresse profonde où elle s'est crue abandonnée. Depuis ce jour, ce sentiment est prêt à se réactiver lorsqu'une émotion similaire se présente dans son quotidien – par exemple, si son petit ami est en retard un soir à la maison, ce sentiment remonte et elle croit qu'il va la quitter. Au fur et à mesure de la thérapie, nous devons d'abord repérer son schéma cognitif : « Je suis faite pour être abandonnée », et noter avec elle la situation actuelle qui réactive ce schéma cognitif ancien. Je lui demande alors si c'est le schéma cognitif qui refait surface parce que son petit ami est en retard, ou bien si son fiancé est réellement en train de l'abandonner. Elle doit ainsi prendre conscience de la différence entre des situations de vie concrète et ses schémas cognitifs. Et introduire un questionnement utile : les retards du jeune homme se sont-ils produits souvent ? Est-ce la première fois ? Existe-t-il d'autres signes qui laissent penser qu'il s'intéresse moins à elle ?

Cela signifie-t-il qu'un simple travail sur l'affirmation de soi peut améliorer l'estime de soi ?

J'aime imaginer la pyramide du soi comme une pyramide de coupes de champagne. Chez le patient dont l'affirmation de soi, la confiance en soi et l'estime de soi sont au plus bas, les coupes sont vides au départ. Mais la thérapie par affirmation de soi va remplir les coupes du haut, et, le champagne débordant, pourra remplir dans une certaine mesure celles des plus bas étages, y compris celui de l'estime de soi. Mais cela dépend des personnes et il est très difficile de prédire si une thérapie d'affirmation suffira chez une personne donnée.

Lorsque cela ne suffit pas, quels sont les moyens de raffermir l'estime de soi ?

La difficulté avec l'estime de soi vient du fait qu'il en existe plusieurs ! Vous savez tous que certaines personnes placent leur valeur personnelle dans un certain standard de performance. Pour s'estimer, ils doivent réussir. Pas seulement leur carrière, mais dans les moindres détails : lorsqu'ils sont jeunes il s'agit pour eux de rendre une copie parfaite à l'école, de faire un dessin dont rien ne dépasse. Ils se sont faits très tôt à l'idée que la valeur dépend de la performance.

Et puis il y a une autre estime de soi que l'on place dans le regard des autres. Certaines personnes s'estiment si elles pensent que les autres les estiment. Cela n'est pas forcément lié à la performance : être aimé, apprécié, recherché, c'est tout cela que l'on cherche alors dans le regard du voisin, du parent, du collègue, du public pour les professions du spectacle, de la politique...

Enfin, il reste l'estime de soi inconditionnelle, qui fait que telle personne s'apprécie simplement en tant que telle, le matin en se levant, avant d'avoir parlé à quiconque ou d'avoir réussi quoi que ce soit dans sa journée. Évidemment, c'est à la fois la plus stable et la plus saine. Mais vous voyez que chacune a un lien particulier avec la confiance en soi et l'affirmation de soi.

Quels sont les liens entre les différentes formes d'estime de soi et la confiance ?

L'estime de soi basée sur la performance est sans doute la plus problématique pour la confiance en soi. Là, on trouve des personnes qui se fixent à elles-mêmes des standards d'exigence très élevés, allant jusqu'au perfectionnisme. Et cela peut gravement nuire à la confiance en soi : lorsqu'on a sans cesse peur de ne pas assez bien faire, il est difficile d'avoir confiance. La performance est devenue une drogue et le sujet est intransigeant vis-à-vis de ses résultats. Là encore, cela vient souvent de l'enfance : quand on s'est représenté tout petit son père ou sa mère comme brillantissimes, on place parfois son propre niveau d'exigence si haut qu'il devient difficile d'être à la hauteur de cet idéal de moi.

En tant que thérapeute, je dis à ces patients qu'il vaut mieux baisser leurs exigences, en gardant de bons standards qui feront leur réussite mais en laissant de côté les autres. Ils doivent bien comprendre ce que leur excès de perfectionnisme peut leur coûter en termes d'anxiété, voire de troubles obsessionnels compulsifs.

Quels sont les effets bénéfiques de cette évolution ?

La baisse d'estime de soi liée à la performance va laisser de la place pour l'estime de soi inconditionnelle. Je me souviens que j'ai été invité un jour chez un ami réputé pour son excellence internationale dans son secteur professionnel : il a voulu me préparer une des recettes de cuisine les plus difficiles à réaliser du chef Paul Bocuse. Comme il avait légèrement raté une étape de la cuisson, j'ai lu dans son regard un mélange de déception et d'angoisse. Je lui ai dit que ce n'était pas grave, que je ne venais pas en premier lieu pour la soupe ! Quelque chose s'est passé : un lâcher prise sur l'estime de soi de performance, et une bouffée d'oxygène dans l'estime de soi inconditionnelle. Parfois, il faut lâcher du lest du côté de la performance pour comprendre que l'on peut être apprécié en tant que personne et que l'on est doté d'une valeur en soi. Cette prise de conscience ôte alors une charge de stress et ouvre la voie à une bien meilleure confiance en soi-même.

Au niveau éducatif, vouloir dire à un enfant qu'il est le meilleur peut donc produire l'effet inverse ?

Vous risquez de l'engager vers une estime de soi de performance, ce qui n'est évidemment pas très bon pour sa confiance. Il vaut mieux qu'il se sente bien avec lui-même, qu'il s'estime au sens propre. Et pour cela les signes d'affection, d'appartenance sociale, sont essentiels.

De façon générale, vouloir doper la confiance en soi ou l'estime de soi, chercher à « positiver » à tout prix, peut avoir des effets paradoxaux. Prenez l'exemple de la psychologie positive : elle permet certes de reconstruire des cognitions positives, mais fait l'impasse sur la compréhension des troubles. Les résultats sont au rendez-vous avec les personnes qui ne vont pas trop mal, mais dire à un malade atteint de TOC ou de dépression qu'il faut être positif lui paraîtra bizarre, il voudra d'abord comprendre pourquoi il déprime.

Faut-il alors se résigner à vivre avec des émotions négatives ?

Le maître mot me semble être « acceptation ». Acceptation de ses humeurs sombres, de ses souffrances ou de ses schémas dysfonctionnels. On ne peut pas toujours gommer ce qui ne va pas. Le cerveau apprend plus facilement qu'il ne désapprend : aussi vaut-il mieux développer des facettes nouvelles tout en apprenant à comprendre les plus problématiques et en changeant le regard porté sur elles. Prenez le cas de l'anxiété : c'est un trait de personnalité souvent stigmatisé dans notre société. Les patients peuvent changer leur regard sur cet aspect de leur personne. Par exemple, si on leur explique que l'anxiété a des fonctions essentielles, comme l'anticipation des dangers, et que cela peut rendre de fiers services. Les patients se rendent compte qu'un anxieux est vigilant, qu'il repère des dangers, et que les personnes pas assez anxieuses ont plus d'accidents... Il est essentiel de décomplexer les gens si l'on veut qu'ils aient un jour confiance en eux.

Https Www.cerveauetpsycho.fr Sd Psychiatrie La-peinture-therapeutique-5126.php

Source: https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/on-peut-guerir-d-un-manque-de-confiance-en-soi-9307.php

Posted by: greeruposed.blogspot.com

0 Response to "Https Www.cerveauetpsycho.fr Sd Psychiatrie La-peinture-therapeutique-5126.php"

Post a Comment

Iklan Atas Artikel

Iklan Tengah Artikel 1

Iklan Tengah Artikel 2

Iklan Bawah Artikel